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Ma lutte quotidienne contre l'anorexie
1 mars 2014

01/03/14

Nous sommes déjà le 1er mars. En ce moment j'ai souvent des "coup de mou", mais heureusement ce n'est pas pour autant que j'écoute la petite voix et que je me restreins. Il arrive que mes repas ne soient pas géniaux, parce que des fois j'ai vraiment la nausée et envie de rien. Je me force mais ça me dégoûte. Il serait tellement plus facile de se laisser aller. Pour le moment je "m'oblige" à manger, à faire des efforts, et ça se fait sentir sur mon humeur. Le plus souvent c'est le soir que ça ne va pas, quand je commence à être vraiment fatiguée. Chaque jour, je me vois de plus en plus grosse alors que je ne pense pas que je prenne si vite que ça... je ne m'aime pas et j'ai du mal à accepter ces changements (de remanger et donc de reprendre du poids). Je me force à penser qu'il le faut, et que c'est comme ça que les choses rentreront dans l'ordre. Mais au fond, je n'en suis pas si sûre, parce que quand j'avais repris du poids en terminale _même après plusieurs mois_ je ne m'acceptais toujours pas... j'espère que cette fois ci ça ne sera pas le cas. 

Ces jours ci j'ai l'impression d'avoir toujours envie de dormir, je mange plus qu'avant mais bizarrement je me sens plus faible. Mon corps doit se réhabituer... Du coup je me sens un peu nulle de ne pas avoir la force de travailler et de me bouger un peu plus. Quand les gens autour de moi parlent de leurs études je me sens mal, parce que je suis déçue d'avoir du arrêter. Même si on me dit que ce n'est qu'1 an et que je ne perds pas mon temps parce que je dois me soigner... ça ne me rassure pas. Je regrette tellement. Et je suis aussi très en colère. Je ne comprends pas pourquoi tout ça m'arrive. Enfin plutôt, j'en ai marre d'être aussi triste, alors que je fais tout pour redevenir heureuse. Je remange, je vais reprendre du poids, et pourtant je suis très malheureuse. Je n'arrive pas encore à voir les côtés positifs de mes efforts. J'agis pour guérir mais je ne sais pas trop où je vais. Parfois j'en viens à me demander si je veux vraiment m'en sortir. C'est dur, parce que ça fait un moment que je vis à travers cette maladie, j'ai du mal à "m'en séparer". J'ai une sorte de dégoût de la vie, mais pourtant je sais que si je m'en donne les moyens, pleins de belles choses m'attendent. 

Donc voilà, je mange même si je n'apprécie pas toujours, mais au moins je peux dire que j'avance. Le problème c'est qu'il faut que je guérisse pour moi, et non pour les autres. Eux s'ils me voit grossir, ils vont penser que je vais mieux, alors qu'en réalité ce n'est pas du tout le cas. Pourtant c'est ce que je cherche mais j'ai peur de ne jamais retrouver ma joie de vivre, de ne jamais me ré-aimer. Mon problème n'est pas vraiment le poids, parce que je veux bien en reprendre, mais seulement si je peux l'accepter. Je ne veux pas que ça me rende encore plus malheureuse... En soit, je me trouve plus mignonne avec quelques kilos en plus je pense, et je m'imagine TB avec ce poids repris. Mais intérieurement je me dégoûte, alors reprendre du poids me semble horrible. 

 

Voilà mes repas: 

matin: 1 thé, une orange, un petit verre de lait, un pain au chocolat (ma soeurette l'avait mis au four, trop choute!)

complément dans la matinée

midi: 10 pommes dauphines et un petit morceau de porc + mayo :) 

          un morceau de pain avec un peu de gouda, puis 2 kiwis

soir: 9 gros sushis et une glace au mascarpone-chocolat

 

 

 

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Commentaires
C
Meme si tu reprends du poids tu dis ne jamais arriver a etre heureuse et a faire disparaitre ta tristesse. <br /> <br /> Je pense qu'il y a un vide dans ta vie enfin une sorte de manque susceptible de faire toute la difference. Bien sur tu ne sais pas forcement ce que c'est. Mais vu que cette petite chose n'est pas la tu trouves que la vie n'a aucun sens pour toi, qu'elle ne vaut pas la peine d'etre vecue et que tu ne seras jamais heureuse. Mais il faut justement essayer de trouver cette chose qui change tout parce que je suis sure qu'elle existe, tu dois la trouver juste pour te prouver que tu ne peux pas indefiniement etre malheureuse.
Ma lutte quotidienne contre l'anorexie
  • Cela fait plusieurs mois que j'écris ce que je ressens par rapport à la maladie, qui me tourne autour depuis l'âge de 12 ans. J'ai l'impression que ça me libère un peu. J'ai longtemps pensé à faire un blog et finalement je me lance avec l'espoir d'aider.
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