Fière
Aujourd'hui, même s'il y a eu cette mauvaise passe à midi, je suis fière de ma journée. J'arrive à me détacher de mes obsessions. Je me dis que tant pis, j'essaie de moins réfléchir et de moins contrôler.
*Matin:*
- 1 kiwi
- 40 g de flocons d'avoine cuits dans 2 verres de lait + un bout de beurre + 1 poignée de gruyère
- 1 cac pâte à tartiner speculoos (après le petit dej, j'en voulais! )
*Midi*
- quelques brocolis
- une bonne assiette de pâte + sauce tomate + gruyère + parmesan
- une part de tarte aux citrons
*goûter*
- complément
*soir*
- un peu + d'1/4 de baguette
- une saucisse de Strasbourg + 1 cac mayonnaise
- un petit avocat + vinaigre
- une part de tarte aux citrons
puis j'ai picoré à l'instant 4 carrés de chocolat lindt au lait!
en dehors du repas, seule, je ne le fais normalement jamais. Mais ça va, même si je culpabilise un peu, je m'en fiche. Sur le moment ça me disait bien donc pourquoi m'en priver?
Après ce que j'ai peur c'est que tout me dégoûte de nouveau, et je sais qu'il faut que je fasse attention par rapport au sucré. La maladie me dit que là c'est beaucoup trop pour moi: "Olala ma pauvre! une part de tarte au citron et en plus tu rajoutes du chocolat!"
Et bah je m'en fiche totalement, vas te faire foutre.
C'est vrai que je me sens grosse, je recommence à appréhender la pesée de lundi, mais je me dis que j'avance. Que ces sentiments ne doivent pas m'empêcher de le faire. Plus j'arrive à manger et à vivre normalement, au plus vite je guérirai.
Je suis assise sur la chaise de mon bureau et j'ai l'impression d'être vraiment grosse. Les jambes croisées, je sens mes cuisses l'une contre l'autre, j'ai l'impression que ma journée me fait grossir à vu d'oeil. Je sens presque que je suis entrain de grossir. C'est fou ce que cette maladie peut nous mener à croire ou à imaginer. Je sais que c'est n'importe quoi, mais voilà ce que je ressens ce soir. Bizarre. Mais bon, au pire des cas, je grossis et alors? C'est ce que je dois faire pour m'en sortir.
En fait, j'ai reçu la réponse de la clinique par mail. Je n'ai plus qu'à attendre ma date d'admission. Donc je vais bien me faire hospitaliser. Je pense que ça ne pourra m'apporter que du positif et que ça m'aidera. Mais j'avoue que ça me mine quand même un peu le moral de penser que je serai bientôt là bas... j'ai aussi un peu peur.