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Ma lutte quotidienne contre l'anorexie
7 mars 2014

J'étouffe

Je manque d'air. La maladie et mon entourage m'oppressent.

J'ai vu pleins de belles choses en Italie. Dommage que je sois si mal. La petite voix me pourrit. Je me sens de plus en plus différente des autres. Je pense que comme je force vraiment pour tenter de m'en sortir, la maladie me rend psychologiquement de plus en plus faible. J'ai peur, je me sens si triste, rien ne me fait envie_ et pourtant je continue mon chemin tant bien que mal.

Hier midi nous sommes allés au resto: j'ai commandé des pâtes carbo. Elles étaient très bonnes et j'ai tout mangé, mais à quel prix? Les pensées négatives, l'angoisse et la petite voix ne m'ont pas épargné. Ce que je voudrais, c'est pouvoir écouter mon corps? Arrêter d'être contrôlée par cette maladie de m**de. Face à mon assiette je ne pouvais même pas me concentrer sur les discussions de ma famille, trop d'angoisse, trop de pensées par rapport à la bouffe. Je mangeais machinalement, assez vite_ comme si une force extérieure allait m'empêcher de manger (=> la maladie)_ Je n'ai pas pris le temps de manger à mon rythme, de profiter de ma famille et de ce bon moment (enfin qui est censé en être un). La petite voix m'insulte, elle me fait me sentir tellement nulle. Elle me fait culpabiliser. En sortant du resto, nous sommes allés nous balader dans la ville. Les larmes me montaient aux yeux tellement que la petite voix me faisait souffrir. Je voudrais juste qu'elle me laisse tranquille... J'avais _cette fois_ une boule de tristesse dans la gorge. pourquoi tout ça m'arrive? je ne comprends pas comment j'en suis arrivée là? Je suis victime de moi même. Pourquoi les autres sont heureux et pas moi?

ça fait des années que mon esprit est tiraillé ainsi. Que je me sens mal dans mon corps et que la maladie m'empêche de profiter de la vie comme je le devrais.

Je veux que ça s'arrête.

Quand je dis que j'ai besoin d'air c'est parce que je n'en peux plus de me battre quotidiennement contre moi même. Je n'en peux plus de souffrir comme ça, et de voir les êtres _qui me sont chers_heureux. Parce que, moi, je ne sais plus ce que c'est que d'être heureuse.

Je recommence à mal dormir, je suis tellement stressée à cause des efforts que je fais et de la maladie que je n'arrive plus à vivre. Mentalement c'est de pire en pire.

Je sais pourtant_ au fond de moi _ qu'un jour tout ira mieux. Ce n'est pas possible autrement.

Je vais téléphoner à la clinique aujourd'hui. J'étais réticente quand à l'hospitalisation, mais toutes les solutions sont à envisager. Je pense avoir fait tout ce que j'ai pu pour essayer de m'en sortir, mais ça ne suffit plus. J'ai laissé la maladie devenir trop forte, pour pouvoir (aujourd'hui) réussir la faire disparaître. Je m'éloignerai de ma soeur et de mon père, mais c'est peut être ce qu'il me faut. Je ne peux plus encore rester ici à lutter pendant des mois, ça sera trop dur, pour moi, comme pour eux.

 

 

 

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Ma lutte quotidienne contre l'anorexie
  • Cela fait plusieurs mois que j'écris ce que je ressens par rapport à la maladie, qui me tourne autour depuis l'âge de 12 ans. J'ai l'impression que ça me libère un peu. J'ai longtemps pensé à faire un blog et finalement je me lance avec l'espoir d'aider.
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